L'origine du zodiaque
La première énumération des douze signes du zodiaque
remonte
aux alentours de 1000 av. J.-C. et c'est peu avant notre ère que le
zodiaque adopte la structure circulaire que
nous lui
connaissons aujourd'hui. Mais au début du Ve millénaire avant J.-C.,
les hommes observent déjà le ciel et laissent une trace de la
compréhension qu'ils ont des objets célestes.
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Note : Cet article
est
une compilation du fruit des recherches effectuées par plusieurs
groupes d'historiens et d'archéologues. Suivant les connaissances
actuelles, notre résumé a pour vocation de donner une idée générale de
la
manière
dont la découverte du ciel s'est faite et comment les moments clés se
sont succédés.
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4800 AEC : Cromlech
Les cromclech sont des monuments mégalithiques
préhistoriques constitué d'un alignement de pierres verticales, formant
une enceinte généralement circulaire. Il y a 7000 ans, le peuple de
Nabta Playa (Égypte) en a édifié un de petites dimensions (4 m de
diamètre),
aujourd'hui connu pour être le plus ancien mégalithe astronomique.
Constitué d'une quarantaine de pierres de grès, dont six sont
placées au centre du cercle, ce calendrier préhistorique marquait le
solstice d'été.
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Cromlech de Nabta Playa
(4800 av. J.-C.) |
2900 AEC : Les décans
D'origine égyptienne, les décans apparaissent
sur les couvercles de sarcophages de dignitaires. Constitués de séries
d'étoiles (qui commencent avec Sothis- Sirius), les décans
sont associés à des divinités. Unité de temps, le décan correspond à
une période de dix jours et l'ensemble des trente six décans totalise
360 jours,
auxquels les égyptiens ajoutaient cinq jours épagomènes pour respecter
pleinement le cycle d'une année de 365 jours.
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Détail des décans sur un
sarcophage égyptien |
1650 AEC : Des relevés
planétaires
Parmi les nombreux écrits de l'antiquité babylonienne,
la tablette d'Ammisaduqa est dédiée à la planète Vénus. Ce texte,
constitué de présages obtenus à partir
de phénomènes célestes, décrit sur une période de vingt et
un ans et sous forme de dates lunaires, le temps de lever de Vénus, de
sa première et
de sa dernière visibilité à l'horizon avant ou après le lever et le
coucher du Soleil. Bien que ne datant que du vııe
siècle av. J.-C.,
cette tablette ainsi que l'étude d'autres documents a permis aux
experts de déduire que les
premières
observations scientifiques d'objets célestes dateraient d'environ 1650
av. J.-C.
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Tablette d'Ammisaduqa
(vııe siècle av. J.-C.) |
1350 AEC : Le zodiaque en images
Comme pour toute opération administrative, le don de
terrain faisait l'objet d'une tablette d'argile écrite en caractères
cunéiformes. Mais en supplément, l'acquéreur du terrain faisait aussi
fabriquer une stèle en pierre : un Kudurru. Souvent ornés des
symboles
des dieux du panthéon babylonien, c'est sur ces stèles que l'on trouve
les plus anciennes représentations de planètes et de quelques signes du
zodiaque : Shamash (le Soleil),
Sîn (la Lune), Ishtar (Vénus), Sukhurmashu (le Capricorne),
Ishara
(le Scorpion), etc.
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Stèle Kudurru
(1350 av. J.-C.) |
1000 AEC : Les douze signes
Les douze
signes
du zodiaque sont mentionnés pour la première fois sur des tablettes
d'argile babyloniennes, les Mul Apin « Étoile de
la Charrue », correpondant aux premiers mots de ce
traité. Le texte
énumère soixante-six étoiles et constellations et apporte des
précisions
techniques, telles que les dates de lever, de coucher et de point
culminant. Bien que les plus anciennes tablettes que l'on connaisse
datent
de 686 av. J-C., les experts s'accordent à dire que ce type de tablette
devait déjà exister en 1000 av. J.-C..
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Fragment du Mul Apin
(686 av. J-C.) |
650 AEC : Un disque astronomique
La plus ancienne représentation que l'on ait des
objets célestes sous forme circulaire se trouve sur un disque d'argile
assyrien. Ce planisphère découpé en huit secteurs représente les
planètes et étoiles d'une nuit du 3 au 4 janvier du milieu du vııe
siècle avant J.-C. au
dessus de Ninive. On y trouve les Gémeaux, les
Pléiades et le Pégase. Cet objet d'un diamètre de 14 cm et d'une
épaisseur de 3 cm comprenait d'autres informations mais la tablette
nous est parvenur incomplète (la restauration a remplacé
les parties manquantes par une surface lisse).
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Un disque d'argile
(vııe siècle av. J.-C.) |
50 AEC : Un disque moderne
Provenant d'une chapelle dédiée à Osiris dans
le temple d'Hathor à Dendérah, ce disque figure les douze
signes et d'autres éléments astrologiques, ce qui en fait la
première représentation des principaux objets célestes :
- Les cinq planètes visibles à l'œil nu - Les douze constellations zodiacales - Onze constellations non zodiacales - L'étoile Sirius - Les 36 décans |
Disque de Denderah
(50 av. J.-C., Le Louvre) |
Le zodiaque moderne
Les dernières étapes vont moderniser le zodiaque, qui
abandonne
les divinités pour les remplacer par des animaux, ce qui lui vaudra le
nom grec zôdiakós « cercle de petits
animaux », qui
deviendra zodiacus en latin, puis zodiaque (le mot
français est
attesté en 1230). On a depuis stylisé ces animaux sous forme
d'idéogrammes
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Zodiaque
de la synagogue
de Beit Alfa (ve siècle) |